By G5global on Friday, February 11th, 2022 in adultfriendfinder fr reviews. No Comments
Mais le deploiement de dispositifs technologiques n’est-il jamais enfin contre-productif ?
Ce pourrait etre le soir transhumaniste a la mode en haute conference TED. Debout au c?ur d’la foule, il designe une planete, qui se deploie dans un somptueux panorama a 360 degres au milieu de notre galaxie. Le spectacle est enchanteur, nos etoiles semblent penetrer la salle. On voudrait jouir eternellement « du silence eternel de ces espaces infinis » mais le tribun laisse peu d’espace a toute forme de meditation pascalienne. Il nous cause de Gutenberg, de Gagarine, https://besthookupwebsites.org/fr/adultfriendfinder-review/ de l’espace au-dela des biotopes, celui que nous avait predit des le XVIe siecle le dominicain Giordano Bruno. Cet espace depuis lequel nous pourrions, enfin, embrasser notre humaine condition, par-dela chacune des cases identitaires dans lesquelles « d’autres » (suivez mon regard) souhaiteraient nous enfermer.
Cet homme, c’est le candidat d’une France Insoumise a l’election presidentielle 2022, Jean-Luc Melenchon, lors du meeting « immersif et olfactif » organise avec ses equipes de campagnes a Nantes, le 16 janvier janvier dernier. Je n’y etais gui?re, je ne peux donc malheureusement jamais vous penser, chers lecteurs, quelle odeur a l’espace (et pourtant, il semblerait qu’il en ait une ! ), mais j’ai fera partie des des dizaines de milliers de gens rivees devant la retransmission en direct de l’evenement via YouTube.
Il va falloir reconnaitre a Jean-Luc Melenchon un certain art de la mise en scene, ainsi, une capacite assez impressionnante a faire evoluer celui-ci aux gre des evolutions technologiques. Peut-etre avez-vous encore en memoire, tel moi, des faux hologrammes ayant permis, en avril 2017, au candidat d’organiser 1 meeting simultanement dans sept villes diverses. Autres temps libre, autres m?urs : cinq annees apri?s, les hologrammes paraissent quelque peu old school, alors place a l’odorama et a la technologie ScreenX. Une technologie un peu foireuse – on sent d’ailleurs le candidat legerement depasse par le dispositif cosmico-immersif dans lequel Il semble plonge mais, je trouve, on doit lui reconnaitre le merite de tenter d’innover. Et surtout, de continuer d’y croire.
Mais de croire en quoi, exactement ? A l’effort de campagne. Eh oui, cette notion qui ne parai®t gui?re avoir survecu a la pandemie ou a la deliquescence de notre personnel politique (les deux options se tiennent). « Ils sont rares dans ce cas », me confiait recemment le journaliste et essayiste Laurent-David Samama (qui collabore regulierement a Usbek & Rica) au cadre de notre conversation WhatsApp “Call Pol”. Melenchon et ses equipes, je peux en temoigner, croient tres fort a toutes les dynamiques, au retournement de l’opinion grace aux meetings ».
Mais est-ce que l’effort paie ? C’est le sujet que je ne pouvais m’empecher de me poser en regardant votre meeting. Et j’ai compris et cela n’allait nullement justement : je regardais le meeting, je ne l’ecoutais jamais. Tout au plus etais-je vaguement amusee avec l’immersion proposee, prise malgre moi dans une mecanique d’entertainment face a une telle gadgetisation high tech d’la campagne. J’ecris pourtant pour un media prospectif, je constitue donc – au moins sur le papier – J’ai cible ideale face a ce type de dispositif. J’aurais d’ailleurs meme pu titrer cet edito : « Enfin, le turfu s’invite dans la campagne ! » Et pourtant, j’ai ete beaucoup plus emue avec le chant feministe inaugurant le « spectacle » que avec nos dispositifs immersifs spectaculaires scandant le propos de Jean-Luc Melenchon. Bref, avec un simple filet de voix, terriblement humain, deroulant Notre misere d’une condition feminine.
Quelques heures apres, mes fri?res ex-trotskiste (aparte : avez-vous remarque qu’il n’y a plus que des « ex » chez les trotskistes ?) me contait avec melancolie nos meetings de Lutte Ouvriere ou du NPA auxquels il avait pu participer. « Il y avait ce truc fascinant », me disait-il : on est en 2017–2018, mais ils chantaient l’Internationale, a capella, a J’ai fin de chaque meeting. Comme votre seul homme, toute la salle en Mutualite se levait et chantait ca a plein poumon. J’avais l’impression d’etre en 1968. Les mecs y croyaient. Ils s’accrochaient. Di?s que tu ressortais du meeting apres votre moment-la, il y avait quelque chose qui s’etait produit. Une sorte d’emulation qu’on ne retrouvera jamais avec les meetings diffuses sur YouTube ou i propos des chaines d’info. »
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